Lorsqu’on veut traiter des trigger points,
la difficulté réside dans le fait que le siège de la douleur
n’est généralement pas l’endroit où se situe le trigger point.
Le recours à un traitement pharmaceutique qui portera sur tout le corps
pour un problème généralement local.
Les antalgiques et des thérapies de plus en plus onéreuses
donnent l’illusion que tout va pour le mieux
alors qu’en réalité cela ne fait que masquer le problème.
Automassage des trigger points
Le massage de chaque trigger point devrait être relativement bref, inférieur à une minute.
C’est ce qui constitue un traitement. Il est inutile d’en faire plus.
- Limitez le massage à dix ou douze mouvements lents de va-et-vient par trigger point.
- Massez un trigger point trois à six fois par jour.
- Effectuez de profonds mouvements de va-et-vient.
- Massez en effectuant de brefs mouvements répétés de va-et-vient d’un côté du point douloureux à l’autre.
- Effectuez les mouvements de va-et-vient dans une seule direction pour une meilleure ergonomie.
- Effectuez lentement les mouvements de va-et-vient.
- Visez une intensité de douleur de 5 sur une échelle de 1 à 10.
- Si vous ne constatez aucune amélioration, vous massez peut-être au mauvais endroit.
- Utilisez si possible un appareil afin de préserver vos mains.
Comprendre la Contracture ou la Douleur Musculaire
Notre organisme contient plus de 600 muscles différents dont deux grands types de muscles:
les muscles dits lisses, que nous ne contrôlons pas de manière volontaire
(ex : les viscères, les intestins ou l'estomac) et
les muscles striés, qui recouvrent notre squelette et permettent les mouvements, comme ceux du bras ou de la jambe.
Il représente près de 40 % de notre poids de corps.
Environ 570 muscles s'étendent de part et d'autre des articulations,
170 au niveau de la tête et du cou, et
environ 200 dans le tronc et
une cinquantaine dans chaque membre.
A cela il faut ajouter une centaine de muscles reliés aux différents organes.
Les muscles sont composés de fibres musculaires aussi longues que le muscle lui-même.
Ces fibres sont elles-mêmes constituées d'une multitude d'unités contractiles,
ou les protéines (principalement l'actine et la myosine) sont organisées
pour tirer sur des points d'appui et ainsi provoquer la contraction.
Le muscle travaille toujours en harmonie avec un autre pour que le mouvement soit fluide.
Donc, lorsqu’un muscle se contracte, un autre doit s’étirer.
Les muscles doivent se maintenir en activité pour rester sain et assurer leur bon fonctionnement.
L’ensemble de nos muscles sont recouverts d’un tissu conjonctif ou encore appelé "Le Fascia".
Le fascia ou tissu conjonctif est une membrane fibreuse et malléable, mince, presque translucide
qui s’étend partout dans le corps de la tête aux pieds.
Il entoure chaque muscle, os, nerf, vaisseau sanguin et tous les organes du corps jusqu’au niveau cellulaire.
Il n’y a pas de coupure entre les fascias,
ils forment un réseau et sont tous reliés entre eux,
comme une toile d’araignée qui parcourt notre corps.
Ils servent aussi de voie de circulation au liquide lymphatique.
Le fascia favorise ainsi les glissements et les mouvements des muscles entre eux
mais aussi des faisceaux et des fibres entre elles.
Il participe à l’élasticité, à l’extensibilité et à la force musculaire.
Il joue un rôle primordial dans la vascularisation et le drainage du muscle.
Il participe aussi à la résistance du tendon et à ses propriétés de glissement.
Quand le myofascia (myo = muscle , fascia = enveloppe) change de consistance
et devient de plus en plus épais,
les déchets s’accumulent et les muscles reçoivent peu de nutriments et d’oxygène,
il produit des nodules que l’on appelle des Trigger Points ou Points Gâchettes
et peuvent causer une multitude de symptômes.
Quand le corps est en tension soutenue,
le myofascia provoque de plus en plus de douleur
et cela irrite les nerfs sensitifs et moteurs.
Plus il y a de douleur, plus le myofascia devient tendu (c’est comme une forme de protection).
La surcharge ou la surextension d’un muscle
entraîne souvent le développement de zones caractérisées par une hypoxie (diminution de la quantité d'oxygène).
En raison du manque d’oxygénation, les filaments de myosine et d’actine
ne peuvent plus se détacher les uns des autres.
Un muscle qui est en constante tension travaille même s’il est au repos.
Par conséquent un muscle sous tension demande plus d’oxygène et de nutriments
et produit donc plus de déchets qu’un muscle sans tension.
Cela crée dans le myofascia des Trigger Points ou points gâchettes.
Les trigger points se forment durant notre vie comme une réponse à un ou plusieurs traumatismes,
stress, mouvements répétitifs, blessures sportives, maladie, mauvaise posture, etc.…
Il existe deux types de Trigger Points : Actifs et Passifs
Les Trigger Points Actifs sont vraiment douloureux à la palpation
et sont associés à une douleur existante et à d’autres dysfonctionnements.
Ils se développent lorsque les muscles ont subi une sollicitation qui a dépassé leur capacité.
Lorsqu’ils sont traités et désactivés, les trigger points actifs peuvent passer à un état passif.
Les Trigger Points Passifs sont moins douloureux à la palpation.
À la différence des trigger points actifs,
ceux qui sont passifs peuvent tout à fait passer inaperçus
car ils présentent peu ou pas de douleurs si vous ne les touchez pas.
Cependant, ils peuvent engendrer de la fatigue et une faiblesse sur la zone concernée.
C’est le genre de point dont vous découvrez la présence lorsque vous vous faites masser.
Vous ressentez alors une douleur localisée sur un point précis ou une bande musculaire.
Les trigger points passifs sont généralement provoqués par une mauvaise posture dans le travail ou la vie courante.
Ils peuvent devenir actifs si les muscles concernés subissent une forte sollicitation ou un traumatisme.
Le développement des trigger points est courant.
De nombreuses personnes subissent les tensions provoquées par une mauvaise posture quotidienne.
En effet, au travail, pendant des heures,
le corps peut se retrouver dans une position inconfortable pour les muscles
(position assise prolongée, gestes répétitifs...).
Cette sollicitation passive, qui se prolonge,
finit par favoriser l’apparition de trigger points de type passif.
Les muscles apprennent à éviter les mouvements douloureux (comme une forme de protection).
Lorsque l’on palpe un trigger point,
on ressent comme un genre de nodule entouré de cordon tendu.
Occasionnellement, le muscle affecté peut être spasmé.
Si le massothérapeute pince un trigger point actif
ou passe directement dessus en glissant ses doigts,
la personne peut avoir un sursaut (cela désigne que l’on est dessus).
Il est important de traiter les muscles qui ont des Trigger Points?
Parlez-en avec votre Massothérapeute.
Si vous ne traitez pas ces muscles,
d’autres muscles prendront la relève du muscle affaibli
afin d’accomplir la fonction de celui-ci.
À leurs tours ces muscles développeront des trigger points
et éventuellement cesseront de fonctionner,
causant ainsi une réaction en chaîne d’effets similaires et néfastes.