Resvératrol

présent dans certains fruits comme les raisins, les mûres ou les cacahuètes.
On le retrouve en quantité notable dans le raisin,
et donc dans le jus de raisin et le vin qui en est issu.

Le resvératrol se présente sous deux formes isomères, trans- et cis- .
Le trans-resvératrol est donc une molécule photosensible
qu’une simple exposition à la lumière suffit à transformer de manière irréversible dans son isomère cis.
C'est un composé instable supportant aussi assez mal la chaleur et les milieux oxydants.
L'isomère trans est la forme bioactive.
Il a été montré que l'activité anti-oxydante du cis-resvératrol est 7 fois inférieure à celle du trans-resvératrol.
La forme isomérique trans- est plus abondante dans les plantes que la forme cis-.


Parmi les plantes alimentaires, on trouve le resvératrol dans:

- le raisin et ses dérivés.
   Le resvératrol est surtout concentré dans la pellicule du grain de raisin

- les raisins secs (486 mg/kg pour un "Thompson Seedless" de Californie)

- le vin (Pinot noir (Bourgogne), de Merlot, ...)

- les fèves de cacao (Le chocolat noir contient 0,4 mg/kg de resvératrol)

- jus de canneberge (0,278 mg/kg)

- l’arachide [les cacahuètes grillées sont relativement pauvres en resvératrol (0,03 à 0,147 mg/kg)]

- grenade

Le resvératrol ingéré oralement est absorbé à hauteur de 70 % dans l’intestin.
« il peut être suggéré qu’une consommation régulière et modérée de vin rouge
devrait pouvoir garantir au corps humain la quantité de resvératrol suffisante
pour assurer une action chimiopréventive du cancer ».

L’action inhibitrice du resvératrol sur la production de mélanine
s’est montrée comparable à celle de préparations antioxydantes
utilisées dans les protections solaires.

Le resvératrol est un agent prometteur dans la chimio-prévention.

Alors que la longévité moyenne de la levure sauvage est de 21 générations,
celle de la levure avec du resvératrol dans son milieu de culture est 35,7 générations,
soit une augmentation de durée de vie de 70 %.

Les auteurs ont immédiatement essayé de voir
si cet effet pouvait être rapproché d’un autre mécanisme très étudié
d’allongement de vie par restriction alimentaire (restriction calorique).
On sait depuis les années 1930 que le moyen le plus simple et le plus efficace
de rallonger la durée de vie d’un animal
est de restreindre sa prise alimentaire.

En diminuant sa ration alimentaire normale de 30 à 40 %,
on permet à l’animal de vivre en meilleure santé et plus longtemps.

Cet effet de restriction calorique (RC) sans malnutrition
a été observé chez des espèces aussi diverses que les mouches, les vers ou les rongeurs.

Lagouge et ses collaborateurs ont administré pendant 9 semaines un régime riche en graisse,
représentatif de l’alimentation des pays occidentaux, à deux groupes de souris.
Le groupe dont l’alimentation était très fortement enrichie en resvératrol
a montré une prise de poids inférieure de 40 %.
En analysant les tissus musculaires, ils se sont aperçus
qu’ils contenaient beaucoup plus de mitochondries
et que celles-ci étaient très actives.
En accroissant la consommation d’oxygène dans les mitochondries,
le resvératrol permet d’éviter une prise de poids indue
et fournit une meilleure résistance à la fatigue.

Pour les souris nourries normalement, ad libitum („după plac”, „după voie”),
on constate qu’elles ne vivent pas plus longtemps lorsqu’elles reçoivent du resvératrol.
Mais elles manifestent une plus grande résistance aux affections liées à l’âge
telle une moindre albuminurie, une diminution de l’inflammation, moins de cataractes,
une plus grande coordination motrice, une perte de la densité osseuse moins importante
.

Chez des lémuriens microcèbe, le resvératrol diminue la prise de poids
et augmente le métabolisme dans une période d'engraissement naturel.
Cet effet, non observé chez les rongeurs, serait propre des primates.
Une étude continue sur le retardement des déficits liés à l'âge et l'augmentation de la longévité.

Grâce à un petit groupe de personnes qui ont accepté
de réduire de 25 % la valeur calorique de leur alimentation pendant 6 mois,
ces auteurs ont pu observer une plus grande expression de SIRT1,
un plus grand nombre de mitochondries dans les muscles,
de moindre dégâts de l’ADN et une amélioration de la fonction mitochondriale.

Le resvératrol qui peut passer la barrière hémato-encéphalique
pourrait avoir un rôle protecteur vis-à-vis des processus neurodégénératifs
dans la maladie de Huntington, de Parkinson et d'Alzheimer.

Malgré tous ces résultats très favorables sur des modèles animaux ou au niveau cellulaire, l’efficacité et la sécurité du resvératrol n’a toujours pas été démontrée chez l’homme.
Certaines contre-indications sont déjà connues :
un effet sur les plaquettes sanguines qui pourraient augmenter le risque de saignement.
L'augmentation de durée de vie de certains animaux traités au resvératrol
a été remise en question par plusieurs laboratoires travaillant sur la levure,
la drosophile et le nématode.
Il n'est encore pas possible de tirer des conclusions définitives
quant aux effets du resvératrol sur l'être humain.

fr.wikipedia.org/wiki/Resvératrol#Plantes_riches_en_resvératrol