Certains effets indésirables doivent être mentionnés:
- action indirecte sur la thyroïde entraînant une relative hypothyroïdie.
- chez l'homme, diminution de la testostérone (ou action antagoniste) conduisant à une diminution de la libido.
Les isoflavones sont une sous-famille des flavonoïdes très étudiée pour leurs propriétés pseudo-œstrogéniques.
Les isoflavones sont présentes chez toutes les plantes
mais seules les plantes de la famille des Fabaceae (« légumineuses »)
contiennent des quantités significatives d'isoflavones.
Des analyses effectuées avec de nombreuses espèces ont montré que
les plus hauts niveaux en génistéine et daidzéine — les isoflavones le plus courantes dans la nature —
se trouvent dans les psoralea (Psoralea corylifolia).
De nombreuses légumineuses, incluant le soja (Glycine max L.), le haricot vert (Phaseolus vulgaris L.),
les pousses de luzerne (Medicago sativa L.), le haricot mungo (Vigna radiata L.), le voème (Vigna unguiculata L.),
les racines de kudzu (Pueraria lobata L.), ainsi que la fleur et la pousse de trèfle des prés (Trifolium pratense L.)
ont été étudiées pour leur activité œstrogénique.
Les aliments hautement transformés, composés à partir de légumineuses, tel que le tofu,
retiennent la plus grande partie de leur contenu en isoflavones,
à l'exception du miso fermenté(fff sărat) qui lui contient des niveaux plus élevés.
On peut citer parmi les autres sources alimentaires en isoflavones le pois chiche (biochanine A),
la luzerne (formononétine) et l'arachide (génistéine).
Dans la nature, les principales isoflavones, présentes dans le soja, sont la génistéine et la daidzéine.
La génistéine est un antioxydant (le principal dans le soja),
faiblement œstrogénique (1/100ème de la force œstrogénique de l’hormone œstrogène même).
Contrairement à la daidzéine, la génistéine se montre (expérimentalement et par injection) capable de fortement
assouplir les vaisseaux sanguins (vasodilatation augmentée d'un facteur 2 à 3 dans l'avant-bras après injection)
L'AFSSA(Agence Française de Sécurité Sanitaire) a émis les recommandations suivantes :
- les préparations aux protéines de soja ne devraient pas être données aux enfants avant 3 ans
si celles-ci ne sont pas à teneur réduite en isoflavones.
- Compte tenu de leur composition, les tonyus (jus de soja)
sont contre-indiqués pour l'alimentation des nourrissons
et des enfants en bas-âge (de la naissance à trois ans).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Isoflavone#Nutrition_humaine
Les phytoestrogènes sont un groupe de composés non stéroïdaux,
produits naturellement par les plantes,
qui du fait de la similarité de leur structure moléculaire avec l'estradiol (17β-estradiol)
ont la capacité de provoquer des effets œstrogéniques ou anti-œstrogéniques
Leur nom vient de phyto, plante, et d'œstrogène, dérivé de estrus (période de fertilité des femelles de mammifères).
Selon une étude canadienne,
les aliments qui contiennent le plus de phytoestrogènes sont les noix et les oléagineux (dont le soja),
suivi des céréales et du pain, des Fabacées (légumineuses),
de la viande, et des autres aliments transformés pouvant contenir du soja,
des légumes, des fruits, des boissons alcoolisées et non alcoolisées.
Le lin était la graine contenant le plus de phytoestrogènes.
Sur les hommes adultes
En 2010 une méta-analyse de 15 études a conclu qu'aucun aliment à base de soja
ou complément alimentaire riche en isoflavones
n'a eu d'effet sur la testostérone biodisponible chez l'homme.
De plus, la supplémentation en isoflavones n'a pas d'effet sur les paramètres du sperme (concentration, décompte ou mobilité, volume).
Chez le rat, il a été montré qu'une alimentation riche en phytoestrogènes était corrélée à une réduction du niveau de testostérone.
En France, à la suite d'une longue étude publiée en 2005,
et bien que les études disponibles confirment la non toxicité de ces isoflavones,
l'AFSSA suggérait de limiter l'apport journalier d'isoflavones à 1 mg par kilogramme de poids corporel,
et d'ajouter un avertissement sur les produits contenant du soja. Ce projet n'a pas abouti.
Sur les femmes adultes
Les études sont contradictoires,
et il n'est pas certain que les phytoestrogènes aient un effet quelconque en tant que facteur (favorisant ou protecteur)
pour le cancer chez la femme.
Des études épidémiologiques ont montré un effet protecteur contre le cancer du sein.
Cependant des études In vitro ont conclu que les femmes ayant ou ayant eu un cancer du sein
devraient être averties qu'elles avaient plus de risque de récidive si elles consommaient des aliments à base de soja,
car les phytoestrogènes peuvent stimuler la croissance de cellules tumorales in vitro.
La tumeur croît avec un faible taux de génistéine,
tandis qu'une forte concentration de génistéine présente un effet protecteur.
D'autres études montrent une corrélation négative entre consommation de soja et taux de récidive.
Ce sujet de recherche continue d'être exploré.
Une revue scientifique des études disponibles sur l'utilisation des phytoestrogènes
pour améliorer les symptômes de la ménopause (bouffées de chaleur)
a montré qu'il n'existait pas d'effet bénéfique démontré des phytoestrogènes sur ces symptômes indésirables.
Sur les nourrissons et les enfants
En juillet 2005, l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA, devenue ANSES)
a émis une mise en garde face à l'usage de préparations à base de soja avant l'âge de 3 ans,
en précaution et en tenant compte de la teneur élevée en isoflavones.
Dans d'autres pays, cette prévention vis-à-vis des produits infantiles à base de soja n'existe pas,
la recherche n'apportant pas d'éléments en faveur de la dangerosité des formules à base de soja.